Phil raconte comment, grâce à sa persévérance et à l’acquisition de nouvelles compétences, il a pu réintégrer le marché du travail après avoir perdu sa vision.
Phil, lui-même bénéficiaire d’un don, est porte-parole du programme de don d’organes du Réseau Trillium pour le don de vie. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, consultez www.soyezundonneur.ca.
Transcription
Narrateur
Voici un autre exemple de réussite, présenté dans le cadre du projet Aspiro, produit par l’Union mondiale des aveugles et INCA et financé par la Fondation Trillium de l’Ontario.
Dans cette vidéo, vous ferez la connaissance de Phil Goodwin, responsable syndical de la formation à des fins de sensibilisation chez General Motors du Canada, et de sa collègue Lisa Whiteman.
La vidéo comprend un montage de séquences montrant Phil qui marche avec son chien-guide pour se rendre au travail, qui parle avec des collègues et qui travaille à son bureau à l’aide de technologies adaptées.
<Musique>
Phil
Je m’appelle Phil Goodwin et je travaille pour General Motors, ici à Oshawa (Ontario). J’occupe le poste de responsable syndical de la formation à des fins de sensibilisation. J’ai perdu la vue alors que je quittais une réunion syndicale à motocyclette pour retourner au travail ici, chez General Motors. J’avais 29 ans au moment de l’accident, et je dirais que je suis devenu complètement aveugle dans les deux années suivantes. Avec l’aide de mon syndicat, j’étais de retour au travail quatre ans après l’accident. General Motors dispose d’un programme de placement, et l’entreprise était d’accord pour que je retourne au travail et que j’occupe un emploi dont je pourrais remplir les fonctions.
Lisa
Je m’appelle Lisa Whiteman et je travaille chez General Motors depuis presque 28 ans. Je suis responsable syndicale de la formation à des fins de sensibilisation. Phil possède probablement un des sens de l’humour les plus acérés que je connaisse. C’est un être authentique, amical et créatif.
Phil
La première chose que je dirais à quelqu’un qui perd la vue au milieu de sa carrière, c’est de ne pas abandonner. Peu importe le travail que l’on fait, il y a fort probablement une façon de continuer à faire ce travail ou une partie de ce travail. Les difficultés peuvent être surmontées grâce à la technologie et aux aides mises à notre disposition. Il ne faut surtout pas abandonner.
Lorsqu’une personne dit que je ne peux pas faire quelque chose, je lui montre par toutes sortes de moyens que je peux y arriver. On peut me qualifier d’entêté ou d’opiniâtre, mais je n’abandonne jamais, et je crois qu’il est très important de ne jamais lâcher. Il est en effet beaucoup plus facile d’abandonner que d’essayer de réaliser quelque chose, que la tâche soit petite ou énorme.
Lisa
Je vais être très franche : Phil a changé ma vie de façon spectaculaire. Je ne vois plus les personnes handicapées comme des personnes handicapées, justement parce que Phil est si bien intégré à son milieu de travail.
Phil
Les nombreuses personnes que je rencontre pendant la journée ne me considèrent pas comme une personne aveugle, mais plutôt, pour ainsi dire, comme une personne « normale ». Je ne sais pas comment le dire exactement, mais les autres personnes ne me traitent pas différemment. Regardez les gens autour de vous qui ont perdu la vue et attardez‑vous au travail qu’ils font : vous serez très impressionné par ce qu’ils peuvent faire.