Ken travaille depuis qu’il a 15 ans. Voyez comment ses compétences en informatique lui ont permis d’obtenir un emploi en production radiophonique.
Transcription
Narrateur: Bienvenue à Histoires de réussite. Une présentation dans le cadre du projet Aspiro, réalisée par l'Union mondiale des aveugles et INCA, financée par la Fondation Trillium de l'Ontario. Dans cette vidéo, vous ferez la connaissance de Ken Van Den Oetelaar, directeur de production à CKLY FM, et de son superviseur, Steve Fawcett.
Cette vidéo est un montage de séquences montrant Ken parlant avec des collègues et travaillant à son bureau à l’aide d’une technologie adaptée.
<Musique et émission radiophonique>
Ken: Je m’appelle Ken Van Den Oetelaar. Je suis directeur de production à CKLY FM Radio, 91.9 Bob FM. J’ai perdu la plus grande partie de ma vision à la suite de complications à la naissance. J'ai une vision résiduelle d’environ 25 % dans mon œil gauche et d'environ 70 % dans mon œil droit. J'ai commencé à travailler à 15 ans comme plongeur dans un restaurant, puis j'ai passé 15 ans chez PFK, où j'ai été successivement cuisinier, caissier, employé en contact avec le public et chef surveillant. Ensuite, je suis allé travailler chez Max, puis là où je suis actuellement.
Je pense qu'il est très important de travailler dès son jeune âge parce que cela nous enseigne l'importance d’assumer les responsabilités d'un emploi et de donner son plein rendement au travail. Je crois qu’il faut prendre les moyens de faire ce qui nous intéresse vraiment, en faisant toutes les études que cela exige.
Il peut aussi être très intéressant d’entreprendre un programme d’alternance travail étude ou de placement dans le domaine qui nous intéresse, afin de nous familiariser avec ce qu'on y fait et de voir dans quelle mesure ce genre d'emploi nous convient et est compatible avec notre perte de vision. Pour me préparer à une entrevue, je ferais un peu de recherche sur l’endroit où je sollicite un emploi, et je m’y présenterais après m’être renseigné sur l'entreprise ou l'endroit où se déroulera l’entrevue.
Steve: Je m’appelle Steve Fawcett. Je suis vice président directeur général de Bell Media Radio, à Peterborough et Lindsay. Ken est un travailleur qui ne ménage pas sa peine et un gars super, qui cadre parfaitement avec le reste de l’équipe et qui s’entend bien avec tout le monde. Il a commencé à travailler chez nous à temps partiel, puis nous lui avons offert un poste à temps plein. Il est enthousiaste, il aime son travail, il a à cœur le succès de la boîte et il s’entend bien avec ses collègues.
Ken: Je n’aurais pas pensé travailler dans le secteur de la production, mais je me suis toujours intéressé aux ordinateurs, aux technologies de l'information, ce qui n'est pas sans rapport avec la production. Il fallait que je connaisse les programmes pour faire mon travail. Et puis, un jour, j’ai dû régler un problème, ce que j’ai fait, et mon patron m’a demandé si j’étais intéressé par un emploi à temps plein en production.
Un tas de gens ne se rendent pas compte que je suis aveugle. [Sourire]. C'est là toute la beauté de la chose. Je suis normal, comme tout le monde. Le seul problème, c'est que je ne vois pas aussi bien que la plupart des gens.
Steve: Nous réglons l’éclairage pour faciliter les choses pour Ken. Je crois que les écrans [d’ordinateurs] sont différents. Nous avons aménagé son lieu de travail selon ses besoins, pour qu'il puisse travailler tout à son aise. Nous essayons de répondre à ses besoins. Si nous analysons la chose sous l'angle de l'investissement global par rapport au nombre d’années que nous espérons que Ken demeurera chez nous, c’est une opération assez peu coûteuse.
Ken: Beaucoup de personnes qui travaillent actuellement ou qui ont travaillé chez nous ont été obligeantes avec moi, m’aidant à faire de petites choses, par exemple en me lisant des documents, en me donnant des indications ou en me demande simplement si elles peuvent m’aider. Ce n'est pas un milieu de travail ordinaire. Les gens ne se contentent pas de faire leur travail; ils font leur travail et vous demandent comment ça va aujourd'hui? [Petit rire] J’adore mon emploi.