Narrateur
Voici un autre exemple de réussite, présenté dans le cadre du projet Aspiro, produit par l’Union mondiale des aveugles et INCA et financé par la Fondation Trillium de l’Ontario.
Vous vous y ferez la connaissance de Chelsea Mohler, adjointe à la recherche à INCA, et de sa superviseure, Deborah Gold. La vidéo comprend un montage de séquences montrant Chelseaqui marche pour se rendre au travail, qui s’entretient avec des collègues et qui travaille à son bureau à l’aide de technologies adaptées.
Chelsea
Je m’appelle Chelsea Mohler et je suis adjointe à la recherche à INCA. Je suis titulaire de deux diplômes, soit une maîtrise en sciences de la santé et de la réadaptation de l’Université Western Ontario ainsi qu’un baccalauréat spécialisé en études de la santé de l’Université Wilfrid-Laurier.
Je suis atteinte de glaucome congénital depuis la naissance. Je suis née aveugle et, grâce à des chirurgies correctrices, je peux voir un peu de l’œil droit. Je peux maintenant voir les couleurs, les formes, les visages, etc., ainsi que lire les imprimés en gros caractères.
Deborah
Elle a une façon très délicate de faire part aux gens qui l’entourent de ses besoins et de ceux des personnes vivant avec une vision partielle. Elle s’est fait des amis parmi l’équipe, elle va déjeuner et prendre le café avec ses collègues et ceux-ci apprécient sa compagnie. Même si elle est avec nous depuis un an seulement, elle s’est très bien intégrée.
Chelsea
Je passe la plus grande partie de mes journées au téléphone à parler avec des clients des quatre coins du pays. Tous ont des antécédents différents. Je mène des sondages sur leur expérience avec INCA et sur ce qu’ils pensent de l’organisme. D’autres projets m’amènent à analyser des données. Je code les résultats de nos sondages, et je détecte les thèmes et les points communs.
Deborah
Elle est très polie au téléphone. En fait, elle adore parler au téléphone. Nous faisons de nombreux appels, et les clients adorent lui parler. En outre, ses compétences sont vraiment excellentes sous l’angle de la recherche et de la rédaction.
Chelsea
J’utilise Jaws pour Windows, un logiciel qui me permet de lire les textes à l’écran. J’utilise également un afficheur braille qui me permet d’avoir une impression tactile du texte à l’écran.
Dès le début de l’interview, je précise quelles sont les mesures d’adaptation que j’utilise et ce dont j’ai besoin. J’apporte des devis à l’interview de façon que les gens puissent avoir une idée du prix d’un appareil technologique. Je me renseigne aussi sur les noms des entreprises de sorte que, sur place, l’intervieweur ait une idée de l’endroit où obtenir l’appareil. Je crois que cette façon de procéder enlève de la pression et montre véritablement que vous avez fait vos recherches et que vous savez de quelles mesures d’adaptation vous avez besoin et comment les mettre en place.
(Je crois qu’il est important) de véritablement saisir l’occasion d’accumuler de l’expérience de travail lorsqu’on est jeune, d’essayer de décrocher un emploi avant la vingtaine, d’essayer de faire du bénévolat alors qu’on est adolescent et au début de la vingtaine, parce que ce sont là des expériences qui jettent les assises de votre curriculum vitae, qui vous permettent d’avoir des répondants et peut-être même tout simplement d’acquérir une éthique professionnelle et de mieux connaître le monde du travail. Il faut véritablement essayer d’avoir ces premières expériences de travail.
Deborah
Au fur et à mesure que la technologie évolue, les capacités des personnes aveugles ou vivant avec une vision partielle de faire le travail, de travailler dans une organisation comme la nôtre et de se rendre au travail tous les jours s’améliorent. Les gens peuvent apprendre, et INCA et d’autres organismes semblables peuvent les aider grandement à y arriver. Vous ne verrez pas nécessairement de différence entre une personne aveugle ou vivant avec une vision partielle et un candidat qui n’est pas aveugle ou qui ne vit pas avec une vision partielle. <Musique>